– Recherche en Design Graphique - DSAA Design mention graphisme -
Video clips, a medium at the forefront of emotions
. Introduction
. The evolution of video-clip through time
. From sound emotion to graphic emotion
. A Closer look at whimsical aesthetics
. The renewal of a medium leads
. Conclusion
. Introduction
. Beginning of the research, first prototypes
. The realization of a project hand in hand
. Conclusion
La relation son-image ; quelles traductions du son par l’image dans les clips musicaux ?
I.a. Un siècle de vidéalisation de la musique
I.b. Traductions de l’éclectisme musical
II.a. Le clip, un médium synesthésique
II.b. La technique garant des sentiments
II.c. Le poids des mots, celui des images
III.a. Les précurseurs source d’inspiration
III.b. La néophilie au service de la création
Le clip, Histoire et esthétique – Laurent Jullier et Julien Péquignot –
Travail autour de la relation son-image et plus particulièrement l’usage actuel de ces deux médiums dans les clips musicaux notamment. Définition de cette relation d’un point de vue sémiologique, l’image étant considérée comme un référentiel alors que la musique non, afin de comprendre l’enjeu de cette relation.
Voici ci-contre l'organisation de mon année permettant de balayer l'ensemble des domaines d'exploration de ma thématique, grâce à la répartition de chacun dans les carnets constituant le mémoire, soit la synthèse, la fiche de lecture, le rapport de stage, l'entretien, les arts techniques & civilisations, le lexique, le dispositif technique ainsi que le prototypage.
SON — IMAGE — RELATION — VIDÉO-CLIP — POCHETTE DE DISQUE — PHONOGRAPHIE — SCOPITONE — INDUSTRIE MUSICALE — SYNESTHÉSIE — INTUITION — SENSATION — SENSORIEL — SENSIBILITÉ — COMPOSITION — LECTURE TEMPORELLE — LIEN ARBITRAIRE — LIEN MOTIVÉ — MÉTAPHORE— RYTHME — SÉMIOLOGIE — TEMPO — FILM — SPECTACLE — OPÉRA — THÉÂTRE — MUSIQUE — BRUITAGE — DONNER DU SENS — INTENTION — COORDINATION — DANSE —…
Son : sensation auditive engendrée par une onde acoustique — toute vibration acoustique considérée du point de vue des sensations auditives ainsi créées — volume, intensité sonore d’un appareil — ensemble des techniques d’enregistrement et de reproduction des sons, en particulier au cinéma, à la radio, à la télévision
Image : reproduction d’un objet matériel donnée par un système optique et, en particulier, par une surface plane réfléchissante ou un miroir — reproduction d’un objet matériel par la photographie ou par une technique apparentée — représentation ou reproduction d’un objet ou d’une figure dans les arts graphiques et plastiques, et en particulier représentation des êtres qui sont l’objet d’un culte ou d’une vénération — représentation imprimée sur une petite carte ou une feuille de papier — symbole ou représentation matérielle d’une réalité invisible ou abstraite — représentation mentale élaborée à partir d’une perception antérieure
Relation : action de rapporter en détail ce dont on a été le témoin ou dont on a eu connaissance — caractère, état de deux ou plusieurs choses entre lesquelles existe un rapport — lien d’interdépendance, d’interaction, d’analogie — liaison assurée par un moyen de transport, une voie de communication
Parler de l’expression, c’est parler d’une action, d’une manifestation; par la parole, le geste, la physionomie etc… sans pour autant que la communication ne soit essentielle. Nous retrouver Camille Descombes, Fabienne Edern , Leire Ospitaletche et Julien Warin, nous a permis de trouver la transversalité dans nos mémoires respectifs. Cette transversalité nous permet de nous compléter. Ainsi geste, langage, son et signes graphiques se répondent et s’entremêlent.
Lorsque j’écoute une musique, je ne peux m’empêcher d’imaginer un clip, une mise en scène pour des concerts, les yeux fermés ou ouverts, mon cerveau imagine. De plus, j’arrive aisément à imaginer un son qui pourra coller parfaitement à une vidéo «muette», à un gif, à un montage que je suis en train de réaliser. En effet, lorsque je cherche une musique afin d’exprimer, de renforcer un propos photographique, vidéo-graphique, la simple écoute me permet de déterminer si l’association sera possible. Ayant été gymnaste et entraîneure de gymnastique rythmique pendant de nombreuses années, j’ai pris pour habitude d’imaginer presque systématiquement lorsque j’entends une musique, peu importe le moment et l’endroit, un enchaînement en rythme avec cette dernière. Est-il donc possible d’entraîner le cerveau à associer de lui même des images aux sons et des sons aux images ? Paradoxalement, je suis incapable de compter une musique, de trouver son rythme ou encore son tempo.
Dans un premier temps, j'ai concentré mes travaux personnels et scolaires sur des créations illustrant le soucis synesthésique. (cf Prototype macro-projet - la relation son-image)
Dans un second temps, j’ai entamé l’apprentissage de différentes méthodes permettant de lier via l’outil numérique les sens qui m’interpellent. D’une part, j’ai approfondi mes connaissances autour de Processing tout essayant de manipuler des programmes aux résultats proches d’un prototype éventuel. D’autre part, j’ai découvert le logiciel PureData lors d’un workshop au lycée. La force de cet outil est sa simplicité, il offre des performances plus poussées que Processing (du point de vue de l’ouïe) tout en utilisant une interface intuitive et très complète.
L’année prochaine, je compte poursuivre mon apprentissage des outils numériques tel que Processing, Pure Data, Arduino et le langage Java.
De plus, ma rencontre avec l’équipe de FlyDesigners associée à ma maîtrise des logiciels AfterEffects et PremièrePro de la suite Adobe me permettra d’enrichir mes capacités pour la réalisation d’un clip.
Enfin, j’ai dans mon entourage de nombreuses personnes détentrices d’un BTS Audiovisuel (options image ; son ; montage et production), leurs expertises me seront utiles pour construire mon projet et rencontrer des contacts pour d’éventuels interviews.
Ma période de stage se découpe en deux stages distincts conjuguant tous les domaines du design graphique. Je serai du 29 Mai au 21 Juillet chez MonPoteGraphiste, cette période s’orientera vers le packaging, la communication imprimé (édition, cartographie) et les graphismes appliqués au design de mode. Ensuite, j’effectuerai ma deuxième période du 28 Août au 29 Septembre chez FlyDesigners, je serai alors mise en relation avec des projets mettant en lien webdesign, motiondesign et design sonore.
Mon macro-projet pourrait prendre différentes formes comme la réalisation d’objets scéniques pour des musiciens, du v-jing, clips musicaux… De manière plus générale, l’objet pourrait servir d’outil de médiation pour faire découvrir le rythme, le tempo, les hauteurs à des novices de la musique et inversement donner un outil d’apprentissage aux musiciens par l’image… De plus, il me paraît intéressant de pouvoir mettre en perceptive la dualité co-existante entre les outils numériques et traditionnels. (cf Prototype macro-projet - la relation son-image)
Le son et l’image ont un lien de plus en plus étroit.
D’une part, avec le retour du vinyle on retrouve une réelle esthétique de l’objet, ce n’est plus simplement un support permettant d’écouter de la musique mais également un objet graphique à collectionner, à affectionner. Le travail du graphiste se prolonge au delà de la pochette, il s’étend également sur la pochette. Les exemples sont nombreux, j’ai choisi de mettre en avant le travail du designer danois Michael Hansen qui a pensé en 2012 un vinyle imprimé sur les deux faces afin de “visualiser” la musique. Le projet a été réalisé pour le compositeur de musique classique contemporaine, Allan Gravgaard Madsen. Afin de rendre la musique visuelle, il suffit alors d’observer le vinyle sous une lampe stroboscopique pour qu’il s’anime.
D'autre part, Laurent La Torpille artiste numérique, a présenté en Novembre 2016 une performance picturale et sonore en 3 dimensions : « Le monde en main ». Avec cette dernière,il détourne les outils du cinéma (lumière, caméra, plan, cadre, forme d’écriture, son), et crée une performance contemplative, picturale et sonore. Cette expérience forte et immersive était réalisée en live par l’artiste installé au centre de la salle, via un contrôleur et un joystick.
Enfin, l’ouvrage “Sonic Graphics, quand le son devient image“ de Matt Woolman (graphiste et professeur de graphisme), explore le thème de la fusion entre musique et graphisme. Il interroge différente notions. Comment traduire la mélodie, l’harmonie et le rythme en images ? De quelle manière la musique influence-t-elle le graphisme ? Matt Woolman débute son investigation au début du XXe siècle, lorsque Kandinsky a fait ses premières tentatives de représentation picturale de la musique et a mené ses expériences autour de ta synesthésie et de la traduction des sons et des instruments en couleurs. Ses recherches se poursuivent avec le compositeur John Cage qui a marié notation musicale et calligraphie. Enfin, le constat se poursuit avec les technologies numériques qui aujourd’hui renforcent l’interaction dynamique entre vision et son. La problématique abordée est analysée en trois étapes. La première “notation”, analyse les systèmes de codes et de symboles utilisés par les chercheurs pour la conversion de la musique en image et de l’image en musique. La seconde, “matériau”, s’intéresse aux créations et aux méthodes de production d’agences de graphisme novatrices, toujours dans le domaine de la musique. La troisième, “atmosphère”, expose la façon dont l’espace et les environnements multidimensionnels peuvent être utilisés par les artistes et les performers pour visualiser le son.
L’ouvrage Le clip. Histoire et esthétique de Julien Péquignot (enseignant-chercheur en Sciences de l’Information et de la Communication, spécialisé dans l’histoire et la sémiologie des cultures populaires audiovisuelles) et Laurent Jullier (professeur à l’IECA-Université de Lorraine et directeur de recherches à l’IRCAV-Sorbonne Nouvelle).
Voici la quatrième de couverture : Aujourd’hui un clip peut être partagé sur Facebook ou sur YouTube, passer sur MTV au fond d’un bar, ou bien sortir en DVD signé d’un réalisateur reconnu. On peut aussi le retrouver dans le programme d’un festival de cinéma, dans un spectacle vivant mêlant sons et lumières, ou encore dans les salles d’un musée d’art contemporain. Au coeur d’enjeux financiers colossaux, le clip conserve pourtant cette aura de gratuité, aux deux sens du terme, qui a contribué à son succès et qui fait sa légèreté. Ainsi s’inspire-t-il de quantité de formes d’art et les influence-t-il en retour. Quel autre objet réalise cet exploit d’occuper tout à tour tant de fonctions, d’usages et de statuts sociaux ? Des Beatles à Gangnam Style, de Thriller à Lady Gaga en passant par Michel Gondry et le Top 50, l’ouvrage propose les clés historiques, esthétiques et thématiques du phénomène clip.
Watching music : cultures du clip musical est un colloque international, interdisciplinaire et interinstitutionnel sur les clips musicaux à l’ère numérique organisé avec le CEMTI (université Paris 8), la Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord, la Philharmonie de Paris, l’INA et Volume ! la revue des musiques populaires. Le but premier de ce colloque était de faire l’état des lieux des recherches portant sur un objet touchant à de nombreux champs disciplinaires. Ces rencontres visaient également à interroger une éventuelle spécificité francophone dans l’analyse et l’interprétation des clips musicaux, et de la confronter à d’autres approches internationales, mais surtout de comprendre, à partir de cet objet situé à la croisée de nombreuses industries (de la musique, cinéma et vidéo, publicité), les mutations plus larges s’opérant dans divers secteurs à l’heure du numérique. Ce colloque a offert un espace pour des débats critiques et programmatiques sur un objet qui répond à la fois aux logiques des industries et marchés de la culture et à des préoccupations esthétiques, politiques ou sociales.