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Mathemata - Tout est nombre

Le mode ornemental est l’expression d’un savoir mathématique et géométrique remarquable qui déploie ses monades et motifs dans une esthétique du plein où l’Un est l’expression du multiple et le multiple l’expression de l’Un. Sur le mur de mosaïque s’opère un reflux de la microforme à la macroforme où la microforme répétée produit de l’infini et abouti à une esthétique du plein qui paradoxalement fait vide par le caractère lisse de la surface où se joue la répétition, comme une seconde peau, un revêtement ornemental.

Notre époque contemporaine et occidentale aura déterminé le glyphe « 1 » tel la forme pénienne dressée du premier, de l’individu droit et unique. Il est étonnant de remarquer l’évolution de ce glyphe de l’horizontalité à la verticalité, de sa féminité à sa masculinisation. L’Histoire des nombres comme codification visuelle d’une quantité est antérieure à l’écriture et c’est aux environs de -600 avant JC, aux temps des philosophes présocratiques, de Thalès et de Pythagore, dont on apprend toujours les théorèmes à l’école, que les nombres deviennent une science, une arithmétique, comprise aux cotés de la géométrie, de l’astronomie et de la musique, dans l’ensemble des « mathemata » (ce qui peut être enseigné). L’Histoire de l’Arithmétique de l’école Pythagoricienne nous raconte que l’Un n’est pas le premier des nombres mais le principe déclinable des nombres, l’unité dont toute chose est issue qui d’ailleurs n’était ni ligne horizontale, ni ligne verticale mais le point. Le point comme centre autour duquel tourne le tourbillon de la vie, l’image de l’unité divine et spirituelle et prend le nom de monade dans sa conception sacrée, quand il y a cette impression que la multiplicité du monde repose sur une unité sous-jacente et mystérieuse.

Quand l’Un est un point, le deux est la ligne entre deux points, le trois est une surface plane, le quatre un plan solide en volume. A partir de cinq on entre dans les strates du corps et de l’âme, enfin la décade, le dix est la perfection absolue.

Pour Pythagore « tout est nombre ». Les nombres régissent l’harmonie de l’univers, du microscopique au macroscopique et la musique en sera la première démonstration. De muse, synonyme d’harmonie et d’équilibre, la musique est une arithmétique sensible où se jouent des rapports mathématiques d’harmoniques. Do ré mi fa sol la si forment les sept notes de la gamme de Do. Trois quarts d’un Do font un Fa (la quatre), les deux tiers d’un Do forment un sol (la quinte) et enfin un demi Do fait un octave. C’est la musique telle que nous la connaissons héritière de l’antiquité.

wiki/memoires/ornement/ornement/espace.txt · Dernière modification: 2015/03/30 10:15 (modification externe)