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La plateforme Tailor Brands qui génère en quelques clics des propositions de logo vient de lever 1,1 million de dollars pour se développer. «Encore une innovation régressive qui met à mal la capacité créative humaine.» (étapes consulté le 26 mars 2015 : http://etapes.com/les-robots-vont-ils-remplacer-les-graphistes )

L’accès universel aux nouvelles technologies qui ont amené de nouveaux usages ont provoqué un bouleversement dans de nombreuses professions liés à la création. Les designers graphiques se retrouvent concurrencés par des pratiques telles que le «crowdsourcing» (voir lexique) (sites qui mettent des projets créatifs en compétition auprès des internautes et qui rémunèrent uniquement et faiblement la solution retenue) prôné par des startups comme 99designs, Logofacile ou encore Creads. Comme le souligne l’AFD (http://www.alliance-francaise-des-designers.org/blog/2010/12/15/liste-noire-des-appels-d-offres-de-design-et-de-communication-1.html#direct), (voir lexique : 1er syndicat professionnel pluridisciplinaire, fondé en janvier 2003 Alliance : Défendre des objectifs communsà travers un syndicat de référenceest stratégique - Française : Partager et promouvoir les législations les plus valorisantes en s’appuyant sur un réseau européen Designers Fédérer : tous les métiers du design quel que soit le statut juridique ) il s’agit de brader les compétences de professions entières. Le concept de travail spéculatif (voir lexique) consiste à mettre en concurrence deux, trois ou une centaine de designer de travailler sur un même projet. Le client choisit alors la proposition d’un de ces nombreux designer et lui offre l’emploi après que celui-ci ait fournit une partie du travail. Pour les autres, leur temps de travail n’est absolument pas considéré encore moins rémunéré. Il serait pourtant inacceptable voir absurde de travailler de façon spéculative dans d’autres domaines comme la cuisine ou le droit. En conséquence, l’aspect social du travail du designer est totalement gommé par le contexte de la demande imposé par le client. De plus un travail réalisé gratuitement n’est pas forcément le meilleur. Si la concurrence est la seule motivation, la production ne peut être optimale pour chaque proposition. L’AFD appelle à boycotter ces demandes et propose d’autres alternatives pour nourrir son book : travailler pour une association caritative ou proposer ses services à ses proches semble en effet plus gratifiant et plus sensé que de fournir un travail anonyme une demande impersonnelle. (vidéo par Topic Simple : Qu’est-ce que le travail spéculatif ? http://topicsimple.com/ https://www.youtube.com/watch?v=gemQQ0-RSyQ ) Sont blacklistés (voir lexique) tous les appels d’offres ou concours qui : • fixent un prix sans concertation avec les professionnels et produisent du dumping, ou rémunération faible, entraînant une activité professionnelle déficitaire ; • demandent la fourniture d’avant-projets sans indemnisation ; • ne fournissent pas la liste des membres du jury, composé d’au moins un tiers de professionnels du design ; • ne respectent pas les droits d’auteur en ne fixant pas de limite d’utilisation, en exigeant une cession définitive pour une utilisation maximum sans contrepartie financière à sa juste valeur. (Liste noire des appels d’offres de design : http://www.alliance-francaise-des-designers.org/blog/2010/12/15/liste-noire-des-appels-d-offres-de-design-et-de-communication-1.html#direct ) L’AFD propose également cette année un guide -La commande de design graphique, qui a pour but d’accompagner les commanditaires privés et publics dans leurs commandes aux designers graphiques et de valoriser les meilleures pratiques. Il a été conçu au Centre national des arts plastiques en collaboration avec l’Alliance française des designers et la Direction générale de la création artistique du ministère de la Culture et de la Communication.