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LETTER PAINTER'S HERITAGE

Vers un archivage, une mise en réseau et une transmission du savoir faire du peintre en lettres…

LIENS UTILES

PROJET

Peut-on réellement dire que le graphiste hérite d'un patrimoine spécifique ? De quelle manière décide t-il d'en faire acte de mémoire?

Pour ma part, j'ai choisi de m'intéresser aux lettrages vernaculaires. Un patrimoine typographique urbain bien spécifique : celui du peintre en lettres. Un métier, un savoir-faire qui a marqué le paysage visuel et la mémoire collective durant la fin du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle, avec ses réclames publicitaires, panneaux, enseignes et devantures de magasins. Quel que soit le choix, ce travail était l’œuvre d'un seul personnage : le peintre en lettres. Un homme au savoir-faire bien spécifique, car il savait manier l'art du pinceau et de la lettre. Un travail à la fois de calligraphe de par l’exécution du geste et un ductus bien précis pour chaque lettre, mais également un travail de typographe ou typo-graphiste car le peintre en lettres prenait en compte toutes les contraintes spécifiques dans la composition de ses textes.

Tous ces lettrages peints se dégradent progressivement… Dans ce travail je m'intéresse à ces “écrits qui restent” et à la manière de les restituer dans leur milieu associé. Je me questionne également sur les manières de réinterpréter le savoir faire du peintre en lettres.

MACRO 1

COLLECTE DE LETTRAGES PEINTS DANS LES RUES DE MARSEILLE

Les rues de Marseille regorgent de lettrages vernaculaires. Pour démarrer ce projet, j'ai entamé une collecte de ces “restes de lettres peintes”. Un moyen pour moi de les localiser mais également d'entamer un travail d'accumulation de tous ces signes. Ainsi, armé d'un appareil photo, j'ai parcouru plusieurs quartiers de la ville à leurs recherches. Ce travail de collecte est rassemblé sous la forme d'un petit ouvrage façonné avec un principe de perforation et d'attache en fer modulable, de manière à pouvoir régulièrement l'alimenter et l'enrichir selon mes nouvelles découvertes. Ainsi, l'ouvrage et la collecte sont toujours en posture d'évoluer.

MACRO 2

RÉPERTOIRE D'EMPATTEMENTS

En réalisant et analysant cette collecte j'ai observé une richesse au niveau des variantes et spécificités de chaque lettre (graisses, empattements…) Ce qu'il faut savoir c'est que les peintres en lettres recevaient un apprentissage commun et bien spécifique pour représenter différents styles typographiques. Néanmoins, dans l’exécution de son travail il se permettait de réintervenir sur la lettre en fonction des contraintes de supports, espaces, demandes… Chaque travail réalisé était unique et original. Apporter des modifications était aussi pour lui un moyen d’amener sa “patte”, une originalité permettant de distinguer son travail de celui des autres.

J'ai choisi de réaliser un “répertoire, une cartographie” de ces empattements. L'objectif était de montrer les particularités des lettres accumulées, et ainsi amener la possibilité de les moduler/morpher pour créer des caractères uniques.

en cours

http://ludocube.fr/woodtypepuzzle/woodtypepuzzle.html Sur un principe similaire, Louis Rigaud développer un application qui sensibilise à la typographie. On peut voir des pièces de bois reprenant des formes particulières de la typographie (idée du jeu puzzle). L'objectif est de permettre la manipulation pour approcher le travail du typographe.

MACRO 3

LETTER PAINTERS' HERITAGE (le patrimoine du peintre en lettres)

Mots clés : patrimoine, peintre en lettres, maillage territorial, cartographie, promenade, territoires peints, traces, réactiver, actualiser, héritage, amateur, métiers d’arts, graphisme, vocabulaire formel, métier, savoir-faire, processus, mise en réseau…

À travers la mouvance de notre système économique actuel, les métiers, les savoir-faire, les outils et les techniques constituant notre patrimoine tendent à être dématérialisés au profit de la nouveauté. Dans le cas du graphisme, pratique, outils, environnement technique, processus et vocabulaire formel utilisés aujourd’hui sont en constante évolution et tendent à l’avenir à être probablement extrêmement différents. Grâce à l’initiative du CNAP, qui lance depuis quelques années des campagnes d’archivages, des métiers tels que celui de graphiste sont entrain de rentrer dans une démarche de patrimonialisation. L’objectif est de fournir aux générations et graphistes futurs, des clés de lectures visant à témoigner d’une pratique, d’un métier à une époque donnée. Pour ma part, j’ai porté mon regard vers le métier du peintre en lettres, qui est étroitement lié au graphisme, car il fait aujourd’hui objet de goût et d’amateurisme chez les jeunes graphistes. Si certains prélèvent des lettrages et signes vernaculaires dans notre environnement urbain pour renouveler leur répertoire de formes graphiques, d’autres s’essayent à la peinture en lettres à travers des workshops et ateliers ; mais cependant ignorent tout de la nature de ce savoir-faire. Pourtant, aujourd’hui, il est encore possible de rencontrer quelques-un des derniers peintres en lettres qui ont bénéficié d’une formation particulière dans ce métier d’art, et qui ont pratiqué durant une vie entière. Si à cause de l’évolution de notre environnement technique le savoir-faire et métier du peintre en lettres tend a devenir obsolète dans les pays d’occident, il en est néanmoins très différent dans les pays pauvres ou en voie de développement, tels que l’Inde et de nombreux pays d’Amérique du sud, où ce mode de représentation est encore couramment utilisé pour signaliser et illustrer des enseignes, des commerces ou des publicités. De manière à mieux comprendre ces tensions entre une pratique passée et une pratique présente, j’ai rencontré Pierre Guerry, peintre en lettres depuis de longues années, et François Marcziniak, un jeune graphiste amateur de lettrages peints qui tente de réactiver ce métier. Suite à cette rencontre, j’ai choisi de documenter les différents aspects de la peinture en lettres par l’intermédiaire d’une application, d’une collection éditoriale et d’une documentation sous la forme d’un «panachage maison». L’objectif est de permettre aux amateurs de lettrages peints, initiés comme non-initiés, d’accéder a un archivage complet du savoir-faire du peintre en lettres et ainsi envisager de se le réapproprier en bonne et due forme. L’application regroupe à la fois les éditions et le panachage maison, et est découpée en quatre grandes parties. Une partie collecte de lettrages, axée sur un maillage et une mise en réseau des différents territoires peints. Une seconde partie intitulée «praticiens», offre un archivage sous la forme de portraits, témoignages, dialogues et rencontres, entre les différents peintres en lettres. Cette archivage permet de confronter les peintres en lettres amateurs d’aujourd’hui avec ceux des générations passées, mais aussi de croiser des pratiques, et techniques qui peuvent varier en fonction des pays. La troisième partie développée est celle du savoir-faire, qui regroupe en plusieurs catégories; les outils, la gestuelle, le processus, milieu technique et les types de supports. Cette partie met en avant de manière ludique les connaissances qui permettent au peintre en lettres d’exécuter son travail. Enfin, la dernière partie de l’application est celle des éditions, qui rejoint également les deux autres grand temps du projet : la collection éditoriale et le panachage maison. La collection s’articule avec un principe de différents carnets, qui met en lien des balades typographiques à travers le territoire avec des rencontres avec plusieurs peintres en lettres.

APPLICATION : mise en réseau du savoir faire du peintre en lettres, avec quatre grandes parties : le savoir faire (outils, gestuelle, milieu technique, supports et processus), les territoires peints (mappage de lettrages peints), les praticiens (peintre en lettres et graphistes/amateurs de lettrages peints), les éditions (panachage maison + collection .Letter Painters' Heritage).

PANACHAGE MAISON : documentation du site à imprimer de chez soi, pour créer son propre archivage.

COLLECTION .Letter Painters' Heritage

SAVOIR-FAIRE EN VIDÉO

Gestuelle et outils utilisés lors de la réalisation d'un poncif

https://www.youtube.com/watch?v=y3s3CSwUzi0

Lettrage peint à l'église des Minimes à Bruxelles par Axel Leroy.Observation du principe du poncif (pochoir des lettres découpé à la roulette de bourrelier). La gestuelle du bras et de la main est fluide. Il utilise la technique du fusain pour laisser la trace du contour des lettres sur le support à peindre

ACTEURS POTENTIELS DU PROJET : LE PATRIMOINE VIVANT DU PEINTRE EN LETTRES

carte_des_acteurs_du_projet.pdf

CONTACT

  • Porteur du projet : Elisa Raffy
  • Mail : elisa.raffy@hotmail.fr
  • Contexte : Macro projet de DSAA

ESPACE DE DIALOGUES

(ACC) Bonjour, ce contenu n'est pas pleinement à sa place dans la mesure où il n'est pas connecté à un contenu accessible depuis l'onglet Mémoires, situant la recherche conduite sous l'angle théorique… D'autre part, tous les travaux conduits en DSAA2 visent à enrichir le travail de recherche : on attend donc de vous que vous puissiez mobiliser la demande en nouvelles technologies pour votre travail de recherche. Il vous appartient donc de décloisonner les exercices, au risque sinon de ne pas dégager de dimension de recherche commune à toutes les disciplines. Enfin, aucun espace de dialogue n'est envisagé, ce qui me conduit à placer ce commentaire en tête de chapitre, là où probablement on ne souhaiterait pas le trouver! :-(

(ACC) :voici l'un des rares éléments de savoir-faire artisanal à intégrer au patrimoine graphique que l'on trouve dans votre recherche. Il semble urgent d'ouvrir une section outillage, supports, gestes et aménagement de l'espace de travail, applications, etc. afin de pouvoir ensuite sillonner les traces ou objets typographiques dans la ville et les articuler avec l'archivage organisé de cette forme de pratique typographique liée au design graphique comme métier.

(ACC) Pouvez-vous expliquer ce qui vous intéresse dans cette référence : s'agit-il de maintenir une adresse manuelle? en quoi cela fait-il lien avec votre travail sur les empattements? Selon moi, il serait intéressant de repérer dans la ville différents types de lieux dans lesquels des traces graphiques et typographiques sont repérables et d'imaginer un moyen de les relier à des espaces documentaires relatifs au métier de la lettre et de l'image selon les époques et les contextes techniques. Cet archivage, s'il repose sur une connaissance des outils, des matériaux, des processus de mise en œuvre, des évolutions techniques éventuelles, des espaces de transmission et des supports de transmission, permettrait une découverte de la cité sous l'angle du patrimoine lié aux métiers du graphisme. Identifier et se rapprocher des personnes disposant de telles connaissances paraît néanmoins nécessaire à cette mise en relation. Trouver la forme de cette articulation est également urgent.

wiki/projets/lettres-peintes/lettres-peintes.txt · Dernière modification: 2016/02/19 19:01 (modification externe)