Anaëlle COUËLLAN, Estelle JOLY
29/03/2016 au 31/03/2016

www.chevalvert.fr/

À partir d’une application proposée par le studio Chevalvert sous Processing, une collection de signes graphiques sensibles à des capteurs (son, chaleur, pouls, etc) a été, dans un premier temps, imaginée par les participants. Ces entités visuelles issues de l’écran ont ensuite été incarnées sous la forme d’objets grâce aux processus de matérialisation en FabLab. Ce passage entre le bits et l’atome s’apparente au processus de fossilisation d’un organisme vivant. Cette empreinte matérielle peut témoigner de l'évolution du signe au contact des capteurs et de sa présence éphémère à l’écran, cela pour des centaines d’années.

L’objectif du workshop a été de pouvoir créer une identité visuelle à la fois réactive et tangible. Le workshop s'est déroulé en partie au sein du FabLab nantais “FabMake” pour la réalisation des objets-signes et une journée au sein du Stéréolux.

Connaissance de la programmation objet, des classes et des librairies externes avec le logiciel Processing ou via la pratique du langage Java
Matériel : ordinateur avec les dernières versions stables de Processing et Arduino installées

L'idée du workshop était d'extraire, de traiter, de générer un fossile de données. Comment établir une relation entre un objet animé sur écran et un objet fossilisé ? Il nous a été proposé de considérer les flux d'interaction :

Capteurs Shield (de mouvement, de son, de lumière, de choc)
Arduino, circuit électronique
Processing
Gravure et découpe laser

Article rédigé par Stéphane Buellet : http://www.stereolux.org/blog/data-physicalization-l-entree-en-matiere-des-donnees

En parallèle de notre formation en DSAA Design graphique, l'idée a été de questionner le lien entre la machine, dénué de conscience morale, et l'homme, doté de la pensée et sensible. Lors de ce workshop, nous avons souhaité introduire du bruit dans la production de nos images à l'écran. Un homme peut reproduire une série de mouvements jusqu'à l'épuisement, et pourtant se distinguer d'une machine étant donné que ses mouvements ne seront jamais identiques. Il y aura toujours un détail qui créera une différence avec le geste précédent. La machine devient-elle plus sensible lorsqu'elle s'octroie une marge d'erreurs ? L'homme se réduit-il à un automate lorsqu'il effectue des mouvements répétitifs ?

Nous avons choisi d'intégrer un capteur de pression à notre production pour appuyer notre discours. Il permet de contrôler le diamètre de notre forme. C'est-à-dire que plus l'utilisateur appuie sur le capteur, plus le diamètre de la forme augmente. Par ce procédé, l'individu est confronté au geste automatisé et répétitif tandis que la machine est maîtrisé par ce dernier. La relation homme-machine devient étroitement liée.