• Porteur du projet :Selma Benramdane
• Date : août 2015 ⇒ ?
• Licence :
• Contexte : En partant de la dernière idée exprimée lors de mon accréditation, j'ai décidé de fabriquer un lecteur pour supports musicaux papier. Elle s'avère être la rencontre fortuite entre un cd et un sous-bock.
• Ma page générale mémoire : ici
• Lien : Partie corrspondante du mémoire en PDF

Ma dernière semaine de stage au Fab Lab Berlin fut l'objet d'une expérience de fabrication qui tend aujourd'hui à devenir le point central de mon projet de design, en parallèle d'une réfléxion enrichie progressivement de plusieurs point de vues sur les formes alternatives de la musique enregistrée dans le milieu numérique (à suivre ici)

L'idée originale ést de créer des supports d’enregistrement musicaux mêlant papier et numérique. Ces types de dispositifs hybrides sont parfois appelés “Paper Apps” (exemple : Novalia, Bare Conductive)

En observant les comportement d’écoute de musique actuels, je suis partie du constat que, malgré la numérisation, l’audiophile conserve un forme d’attachement à l’objet musical qu’il se plait à manipuler et à collectionner. Dans cette optique, j'ai tout de suite pensé à des cartes (style Pokémon) : une carte permettrait de lire une chanson, un paquet de cartes permettrait de lire un album.

À une époque où la musique se présente souvent à nous sous forme d’un flux que l'on ne peut ni toucher ni posséder, je trouve intéressant d’imaginer des dispositifs qui nous remettent la musique entre les mains, nous rappellant sa présence tangible, tout en conservant la flexibilité du format numérique (instantanéité, ubiquité, reprogrammation eventuelle des cartes, compatibilité multi-support) Il me faudra donc un lecteur pour lire ces cartes. Quelle forme prendra-t-il ? Je veux pouvoir me passer de la distraction que peut représenter l’écran, pour proposer un contact direct de notre corps avec la matière.

Le contenu numérique est ici matérialisé sous forme d'un support papier. Mais la pochette a disparu, elle est fondue dans l'objet lui-même. Il fixe la mémoire d'un instant évanescent, comme une photographie. La mise en situation de ces objets étonnants dans des conditions choisies tendrait à créer de nouvelles typologies d'écoute, associées à des gestuelles (rituels?) particulières. L'objet n'est là que pour porter la musique, dans le cadre d'espaces temps précis où ce dispositif se déploie (vernissages, bibliothèques, bars…). Dans ces moments où l'écoute de musique enregistrée redeviendrait collective, on pratiquerait alors une écoute active (partage verbal, commentaires), loin du tourbillon distractif dans lequel nous embarque le flux continu du web. Le support est transformé en un bien de partage, il est extrait de sa logique exclusivement commerciale. Il n'est plus un produit à proprement parler, mais devient un artefact porteur de découverte.

L'association avec divers acteurs producteurs de contenu pourrait permettre de proposer une sélection (curation) d'un contenu choisi par ces acteurs pour les diffuser dans différents lieux pour permettre au public de découvrir de nouveaux territoires musicaux, traçant des chemins dans la jungle numérique.

Ce projet a évolué et est arrivé à sa finalité de manière empirique, et au contact des rencontres que j'ai faites lors de mon stage. L'idée a mûri au fil des réflexions et discussions avec mes collègues et ma famille

Le dispositif technique m'a été inspiré par EasyLab, le système de gestion des machines développé par les programmeurs du FabLab (fonctionnant simplement grâce à la technologie RFID).

La carte s'est transformée en sous-bock par un heureux hasard : à l'apéro, un collègue a posé sa bière dessus, et l'idée a fait son chemin. L'équipe du FabLab (Ahmad, ingénieur hardware, et Sylvester, ingénieur Software) m'a aiguillée sur les choix de matériel, autant qu'aidée sur le plan technique (machines, code).

Le lecteur consiste en un lecteur de puce RFID (Radio Frequency IDentification) et d'un interrupteur magnétique reliés à une Raspberry PI. Dans la carte, entre deux feuilles de carton de pâte de bois, sont glissés une puce NFC et un aimant. Lorsque l'on pose la carte sur le lecteur, la puce transmet au micro-processeur un numéro d'identification associé à une chanson particulière, alors que l'aimant agit comme un témoin de présence de la carte, déclenchant ou arrêtant la chanson.

• Papier de fibres de bois
• Acrylique (en plaque)
• Bois
• Endstop (magnet switch)
• Magnets
• Raspberry Pi + Micro SD
• Lecteur RFID/NFC
• Puces RFID/NFC
• Cables d'extension
• Jumpers

• Fer à souder
• Découpeuse Laser
• Fraiseuse numérique
• Ordinateur
• Developpeur (indispensable !)
• Enceintes
• Connection internet

http://tonerkebab.fr/wiki/doku.php/wiki:tutoriels:nom-du-tutoriel:rfid_nfc

• Setup du Raspberry PI (installer un OS / Connecter la carte à mon ordinateur en SSH)
• Définir la taille finale des cartes et la taille de la boîte en fonction des branchements internes et de la taille des cartes.

• Choix des sons
• Préparation des fichiers des cartes pour la découpe laser (5 cartes en tout)
• Test de découpe
• Découpe d’un film magnétique au Craftrobo
• Assemblage d’une carte
• Test de la carte assemblée sur l’interrupteur magnétique
• ECHEC !! (verdict : acheter des aimants plus puissants !)

• Achat d’aimants trop puissants !
• Découpe et assemblage des cartes
• MAGIE ! Les cartes tiennent ensemble grâce aux aimants (sur une seule polarité évidemment)

• Montage des capteurs sur la Raspberry (soudures)
• Tests des capteurs avec Sylvester
• Je comprends rien au Python (langage de code)
• Beaucoup de café
• Assignation d’une carte à une station de radio
• Premier son émis par la machine ! Yes !

• Dessin de la boîte sur AutoCad
• Façonnage de la boîte à la CNC
• Découpe/Gravure de la partie du couvercle en acrylique
• Perçage des entrées et sorties / Fixation de la LED
• Assemblage
• Glue Party avec Ahmad !

• Code Party avec Sylvester
• Première carte effective : un petit miracle !
• Assignation de toutes les chansons aux cartes
• Cri de fin

• FabLab Berlin
• LFO / Réso-Nance Numérique
• L’Alcazar, BVMR (Marseille)
• 1D Touch, plateforme de streaming équitable
• Marc Benaïche / Benjamin Minimum / François Mauger (Mondomix)
• IRMA (Institut de Recherche des Musiques Actuelles)
• La muse en circuit (Centre international de création musicale)
• Laboratoire Musique et Informatique de Marseille
• Pôle Info Musique Marseille
• Disquaires de Marseille et Paris (Extend&Play, Synchrophone, Music Please, Techno-Import, Lollipop…)
• Bars / Cafés Marseille (WAAW, Equitable, le Funiculaire, Fietje)
• 888 - Radio Grenouille
• Curateurs : Le Tournedisque / Soundsgood / Trax
• Festivals?

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ACC : Pour ma part, je trouve cette description intéressante et bien nourrie. Néanmoins, la construction du mémoire par différentes entrées n'est pas exposée. Il faudrait y consacrer une partie. Un lexique est également nécessaire et le texte déjà rédigé permet d'extraire une dizaine de mots-clés à rendre plus visibles et à définir. Ils doivent pouvoir devenir des balises pour votre travail de recherche. À faire au plus vite…