* Porteur(s) du projet : Morgane GUILLAUME - Julien STAHL - Camille CORNEC - Marine LAURENT - Audrey HERD-SMITH - Laurie CROSNIER - Stéphanie Putaggio - France Paringaux * Date : 03/11/2014 * Licence : libre ! * Contexte : OPEN FRAC * Fichiers : lien * Lien : // radio france culture : http://bit.ly/1toBM3e //centre pompidou : http://bit.ly/1wyn1dV / http://bit.ly/1nFhlgv / http://bit.ly/1nFhn87 // INFOS sur l'oeuvre : http://bit.ly/1ws6ny7
> QU'EST CE QUE LA MEDIATION ?
(car le but de notre intervention, est avant tout de faire un système de médiation entre l'œuvre et le visiteur) → expérience vécue de médiation : Parfois certains guides nous renvoient à notre savoir nul (“ ah bah puisque tout le monde connais l'histoire de François II au 15eme siècle, on va passer à la suite de l'expo….”) ⇒ sauf que dans la foule de visiteur pas un, ne connais ce fameux François II et n'osera élevé la voix pour demander de plus amples explications) des gens qui disent “y a rien à voir” d'un objet paressant commun (ex: une boite d'œuf) et en fait c'est une œuvre . Comment intervenir pour questionner le visiteur ?
> La médiation ça peut être :
1-un intermédiaire qui va donner un regard une vision (peut être la sienne , peut être essayer seulement d'aider le visiteur à trouver son propre regard sur l'œuvre ne lui donnant des clés sur l'environnement de l'œuvre par exemple) 2- le public doit avoir le même regard sur l'œuvre que celui de l'artiste (d'où le besoin pour certain d'avoir un cartel plus fourni ou d'aller à la chasse aux renseignement de l'artiste)
La médiation dans un musée = son propre regard + le regard des critiques + le regard de l'artiste La place du médiateur se doit d'être en retrait, par rapport à l'œuvre et le visiteur, il doit très vite s'éclipser pour “laisser l'œuvre et le public en dialogue”
comprendre une œuvre c'est comprendre son environnement (les œuvres contemporaines ont peut les comprendre plus facilement, on a des expériences de notre environnement, des connaissances plus accrues de ce qui nous entoure. /
> L'OEUVRE, L'ARTISTE
CNN, 2002, Thomas Hirschhorn Sculpture : carton, ruban adhésif, feuille de papier doré. artiste humaniste, intéressé par l'aspect social, politique et économique de l'art. Qui aime parler des scandales. Il fonctionne avec des matériaux primaires, du quotidien (cartons, scotch) pas intéressé par le côté institutionnel de l'art, volonté de sortir du cadre du musée. Notion du premier degré (naïvement, simplicité, accessibilité) /
> Premières impressions :
CNN = télévision surveillance, écrans ?
l'artiste est humaniste : il y a peut-être moyen de se mettre en contact avec lui ? → Dialogue ?
un jeu / un lien entre l'artiste et le public ? Le public à une réponse vidéo de l'artiste lui même dès que lui même (le public) donne son avis.
Côté BLING BLING
Musée Précaire - Vernissage de l'exposition Le Corbusier
> PROJET :
Trois axes :
1. Le dialogue entre l'artiste et les visiteurs. (idée vrac. 1. demander au visiteur d'écrire leur impression sur le premier support qu'ils trouvent (poche ou autre) visiteur se met à la place du visiteur, les pousser à bricoler. Afficher les “papiers au mur”
2. Premier/second degré Art politique (critique) / double sens / ironie interroge la perception, dégager une première impression et en faire une réflexion.
3. Le parcours. Comment préparer le visiteur à la rencontre de l'œuvre sur le chemin vers l'oeuvre.
→ coupler les trois axes : circulation : deux entrées/sorties (dont une plus exploitable, qui mène directement sur l'espace d'exposition) intervention dans les lieux de passage qui mène vers la salle d'exposition (escaliers/seuil de porte)
PROJET : utiliser le support du cartel (nom, artiste, année, matériaux) en détournant sa forme et son fond.
multiples cartels, utilisation du premier degré. Participation des visiteurs. proposition de faux cartels (par ex : collier bling bling - Lady gaga), fausses informations (média CNN), utilisation de papier recyclé?
L'idée est d'aller au delà du cartel conventionnel donc au delà : - de son format - de son aspect neutre/sobre - de sa seule fonction : informer - de son unité
donc LES cartels doivent être présents : -en quantité -dans la salle d'expo, dans l'escalier, dans l'ascenseur -aux murs -au sol -suspendu -dans différents formats (cercle, cube, livret, projections, grand format ect) -sur différents supports (scotch, encre thermosensible, papier recyclé, mais aussi son (Booba, voix de google trad, émission de cnn?)
Ainsi, la multitude de cartel prépare et inspire le visiteur en le trompant (fausses informations), en l'amusant (second degré), tout en rappelant l'univers de l'artiste (profusion, matériaux premiers, bricolage, partage avec le public)
> QUESTIONS : Bonjour vous, Vous avez bien avancé et le projet est en train de prendre réellement sa forme finale. Nous avons hâte de voir plus concrètement vos suggestions plastiques (montrez nous : croquis de l'installation et des cartels dans l'espace, donnez nous des exemples de cartels) Nous répondons à vos questions ci-après. N'hésitez pas à revenir vers nous ! Bonne journée à vous FP + Stéphanie
Dialogue : parole/écrit ⇒ son comme accrocheur? FP + Steph : ok pour du son (en flashs / en bribes), mais aussi avec d'autres matériaux. Donnez-nous des exemples de cartels (infos sur les formes, les matériaux, la manière de les accrocher) des précisions sur les réalisations que vous envisagez. Comment placer la médiation dans la salle ? Sans faire de l'ombre à l'œuvre ? Permutation médiation/œuvre ? faire disparaitre l'un pour mieux voir l'autre? → Lumière / ombre - Plafond / sol FP + Steph : - si vous parlez du cartel, vous aviez imaginé la production de faux cartels au recto et des vraies infos au verso / ce qui pourrait suffire à donner l'info sur l'œuvre. Donc pour nous le cartel existerait donc déjà par ce biais (qui serait suffisant) - pas de cartels sur le mur où l'œuvre est installée, mais partout ailleurs et de façon anarchique pourquoi pas ! (sol, escalier, ds l'espace….)
Vendredi 14 novembre : redéfinition du projet : Réorganiser l'espace d'exposition avec des canapés, une table basse, etc. face à l'oeuvre. Comme dans le salon de notre quotidien. L'oeuvre Cnn prend la place de la télévision. Le public peut s'installer face à l'oeuvre et à l'aide de télécommandes, zapper différents sons. Ces sons sont émis indépendamment depuis 3 (ou 4) enceintes à travers la pièce. Ils sont enregistrés et programmés préalablement : il y a des programmes d'informations, de divertissement, de culture, dans différentes langues. C'est une manière de présenter le contenu de télévision dans un autre contexte et la saturation de l'espace par les différents sons renvoie à la saturation du flux d'informations dans les médias. De plus, sur la table se trouve des magazines d'informations aux thèmes différents auxquels nous avons transformé la couverture avec une présentation de l'artiste Thomas H.. Ils ont le rôle de cartel. A l'intérieur est ajouté des extraits d'article et d'essais sur les problèmes liés à CNN. Le public peut ainsi prendre le temps de s'informer sur la problématique énoncé par l'artiste, s'il le souhaite.
Lundi 17 novembre : programmation des télécommandes avec Jérôme au LFO
Mardi 18 novembre : Mise en place des canapés et du décor, de l'installation cablée. Création des images de magazines, collecte d'articles.
Vendredi 21 novembre : mediation.pdf
Qu’est-ce que la médiation ? Nous avons eu l’occasion de nous poser cette question lors d’une soirée exceptionnelle organisée au FRAC Marseille, le 21 novembre 2014. OpenFrac est une présentation inédite d’œuvres, certaines de Marie Reinert pour son exposition temporaire Défense Yokohama, d’autres de Jerom Bellissen et Thomas Hirschhorn qui appartiennent au fond. Les élèves accompagnés des membres du FRAC ainsi que des professeurs, ont pu proposer une médiation de leur choix sur ces œuvres. C’était un challenge de taille à relever dans un court laps de temps. Chaque groupe formé à saisi la difficulté de l’installation d’une médiation. Le professeur de langue, Christine Orsola, nous a parallèlement sensibilisé sur les enjeux d’une définition du mot et du métier de médiateur à travers le monde. Il faut donc comprendre que la médiation est un savoir en mouvance, non déterminé et qui est affaire de point de vue. Cette problématique dans le monde de l’art est malheureusement trop souvent ignoré mais il nous est donné l’occasion d’exprimer notre approche personnel à l’occasion de l’OpenFrac, comme le public en général lors de MuséoMix. Notre groupe, formé des étudiants : Camille Cornec, Morgane Guillaume, Audrey Herd-Smith, Marine Laurent, Laurie Crosnier et Julien Stahl ont eu la chance de travailler sur la sculpture de Thomas Hirschhorn, nommée CNN et créée en 2002. Faites de ruban adhésif, de carton et de feuille doré de basse qualité, cette gigantesque chaîne est curieusement une des plus petites oeuvre de l’artiste. L’artiste suisse né en 1957 est amateur de construction en carton prenant place dans tout un espace d’exposition ou d’installation dans la ville ou au moins de longue série de papier annoté. Il propose toujours une représentation poétique, certains diront maladroite mais charmante, du monde d’après lui. A travers des matériaux pauvres, il équilibre la grandeur de ses installations et montre ainsi toujours une modestie et une volonté de rencontrer le public. Il est très impliqué dans les débats de notre société sur ses valeurs et ses mœurs et ses œuvres questionnent principalement sur les flux et les connexions de notre monde. Personnellement, nous avons d’abord vu dans l’oeuvre CNN la critique des médias. Une chaîne exubérante, bling-bling, qui n’est en fait constitué que de toc : un mensonge. En le raccordant au travail précédent de l’artiste, nous comprenons ici une critique des flux d’informations saturés avec ces multiples chaînes d’information continue. Breaking news. Puis s’amusant à y reconnaître Booba ou Lady Gaga, nous apprécions pleinement l’humour de l’artiste, toujours décalé et provocant. Reviens la question de la médiation, en prenant en compte l’organisation initiale du lieu (l’atelier workshop du FRAC) et l’oeuvre, comment faire entrer en scène le public pour une expérience commune enrichissante ? Nous sommes d’accord pour que notre travail garde une certaine retenue afin de ne pas monopoliser la relation public-oeuvre-artiste sur un seul aspect, mais nous espérons aussi la rendre plus intense, d’avantage dans l’interaction comme le sont les autres œuvres de l’artiste qui appellent souvent à l’intervention du public. Aussi trois objectifs sont toujours présents à notre esprit durant la réalisation du projet : préparer le visiteur à la rencontre de l’oeuvre, l’inviter au dialogue avec l’artiste et sa sculpture, faire écho au premier et second degré très rafraîchissant de l’artiste. C’est ainsi que nous commençons à recréer l’espace d’un salon de notre quotidien autour de l’oeuvre. Rappel à notre télévision, devenue pièce maîtresse de notre maison. À cela, nous ajoutons une installation sonore diffusant des extraits de journaux télévisés du monde entier simultanément de quatre sources, que nous rendons manipulables grâce à des télécommandes (de télévision bien sûr !). À travers ces extraits évoquant des sujets dénués d’intérêt comme la météo, des sujets à scandale typiques souvent appelés marronniers ou des événements marquants pour le monde entier comme l’attentat du 11 septembre, nous accompagnons la question possible de l’artiste sur la qualité des informations partagés sur CNN. Nous invitons le public à zapper le son via les télécommandes mises à disposition, mais leur action n’a que pour seul effet d’augmenter brusquement le volume d’une source sonore ou d’une autre. Ainsi la saturation de l’espace reste toujours présente (comme celle des flux d’information) et le public semble impuissant face à la surpuissance de média comme CNN. L’interaction du public avec l’oeuvre peut continuer avec les magazines disposés sur la table basse. Composés spécialement pour l’occasion, ils reprennent les chartes graphiques de revues people ou de revues d’art en présentant en première de couverture l’artiste et son oeuvre. Le cartel de l’oeuvre est manipulable, présentant bien la possibilité de plusieurs points de vue sur l’artiste mais surtout l’autodérision dont il est capable. À l’intérieur est présent de nombreux articles de fond sur les médias et leur pouvoir, l’«effet CNN», afin de proposer au public d’en apprendre plus sur les problématiques soulevés par l’artiste.
—-remerciement à Stéphanie, France, François, à toute l'équipe du FRAC et des professeurs.